Afin de souligner les efforts, la qualité des travaux et la perséverance de nos confrères et consoeurs astronomes amateurs, la Fédération remet à chaque année deux prix.
Le Trophée Méritas est remis depuis 1980. Il souligne la qualité de l'ensemble des travaux en astronomie d'un astronome amateur québécois.
Pour accéder aux règlements détaillés, cliquez sur reglements_meritas.rtf
Voyez d'autres images hautes résolutions de ce prix prestigieux.
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Tout d'abord il faudrait peut-être parler de l'histoire des sphères armillaires. Les anciens témoignages d'Archimède (325 ans avant J.-C.) nous rapportent que déjà
il avait su imiter les mouvements des corps célestes en les reproduisant sur une sphère mouvante pour imiter les mouvements circulaires de
la voûte céleste. Quatre siècles plus tard Claude Ptolémée (140 ans après J.-C.) construisit un modèle de sphère qui reproduisait la trajectoire des
corps célestes et rendait facile la compréhension de la mécanique céleste et en plus facilitait l'enseignement des points et lignes qui se rattachent
à une représentation mécanisée du ciel.
La première étape est de choisir le genre de sphère que l'on désire construire. Deux grands concepts de la voûte céleste sont présents à nos yeux.
La sphère de Ptolémée construite (140 ans aprés J.-C.) représente le globe terrestre au centre du monde ou de la sphère céleste. Le deuxième concept,
plus moderne et plus près de la réalité, est la sphère de Copernic (1 5OO ans après J.-C.) dans laquelle le Soleil est l'astre central et les cinq planètes
connues du système solaire à l'époque, sont incorporées dans la sphère du monde. J'ai choisi de construire une sphère de Ptolémée parce qu'elle est
gracieuse dans son mouvement de l'écliptique et représente bien la conception qu'avait du ciel les penseurs, prêtres, philosophes et mathématiciens du
début de l'ère Chrétienne.
Mon choix de matériaux pour la construction s'est arrêté sur le laiton jaune (brass) beaucoup employé dans la construction d'appareils anciens de mesure
(sphères armillaires, astrolabes). Les garnitures et la base sont en noyer noir américain.
Sur la photo qui sert de modèle d'identification des pièces les noms servent pour expliquer ce que représentent chaque ligne et
point reproduits sur la sphère. La pièce (1) est le support de la sphère à travers de laquelle passe l'axe du monde ou de la sphère. Les quatre demi-cercles
assemblés dans la pièce (1) forment deux grands cercles qui représentent les lignes des colures, aussi ces mêmes lignes s'identifient comme les quatre
intersections des saisons, printemps, été, automne et hiver, aussi elles représentent les deux solstices et les deux équinoxes. Un grand cercle représente
l'équateur céleste assemblé perpendiculairement à l'axe du monde et sépare la sphère en deux hémisphères nord et sud. Deux cercles intermédiaires représentent
le Tropique du Cancer placé à +23½° et le Tropique du Capricorne placé à -23½°. Deux autres cercles représentent les cercles polaires nord et sud. Ces cercles
placés à la hauteur de la latitude du lieu où est construit la sphère, représentent la région du ciel où les étoiles ne se couchent jamais et sont appelées pour cette
raison étoiles circumpolaires. La bande du Zodiaque est le cercle sur lequel sont gravés les noms des douze signes du Zodiaque. Sur cette bande on peut voir le
Soleil se déplacer parmi les constellations de 30° par mois. Le signe où débute le printemps est le Bélier, par la suite le Soleil se déplace dans le Taureau et les
Gémeaux, l'été se situe dans le Cancer, le Soleil continu sa course dans le Lion et la Vierge, l'automne se situe dans la Balance, suivent les signes du Scorpion
et du Sagittaire. L'hiver le Soleil se déplace dans le Capricorne, le Verseau et les Poissons. L'écliptique est le petit chemin ou ligne céleste où circule le Soleil et
les planètes durant l'année, cette ligne appelée écliptique parce que c'est dans ce champ que se produisent les éclipses de Soleil et de Lune. Le grand cercle du
méridien est le support de la sphère,
il sert aussi de rapporteur d'angle, on peut lire sur celui-ci les coordonnées en latitude. I1 est possible de vérifier si la ligne de l'écliptique est bien disposée sur la
sphère. Le point du passage du printemps est à 0°, l'été monte à +23½°, l'automne passe au point 0° et l'hiver descend a -23½°, sur le cercle du méridien.
L'axe du monde est à +90° nord et descend à -90° sud. L'équateur céleste passe au point 0° et la ligne d'horizon est fixée à la hauteur du 45e parallèle, ce qui est
une moyenne pour le centre du Québec.
Le globe terrestre est en bronze massif. Sur ce globe les graduations importantes y sont gravées; la ligne de l'équateur terrestre, les tropiques du Cancer et du
Capricorne, les cercles polaires et l'écliptique. Sur le globe les continents connus à l'époque sont surélevés et polis, les mers sont sculptées plus profondes et
rugueuses. La base est assemblée en trois paliers. Les deux premiers étages sont en noyer noir et taillés de forme hexagonale pour permettre d'y fixer douze
plaques de laiton. Le troisième palier est fait de trois colonnes de laiton massif de forme hexagonale. Sur ces trois colonnes une garniture de bois dentelée
supporte le berceau de la sphère où se fait le point final de l'assemblage. A ces étapes d'assemblage et de fabrication, il faut ajouter le vernissage de la garniture
en dentelle, de la ligne d'horizon et de la base hexagonale. En dernier lieu plusieurs heures de polissage complètent ce travail.
J'ai construit (1980) cette sphère en vue de créer un nouveau concours annuel pour les membres de l'Association des groupes d'astronomes amateurs, qui depuis est devenue
la F.A.A.Q. Ce concours s'identifie comme le Concours Méritas de la F.A.A.Q. IL est ouvert à tous les membres de la F.A.A.Q. afin de promouvoir des efforts constants et
soutenus de nous tous. Cet élément a pour but d'encourager les membres à s'impliquer davantage dans la pratique de l'astronomie au Québec.
J'espère que tous ceux qui se mériteront ce trophée auront autant de satisfaction personnelle pour leurs travaux accomplis que j'en ai ressentit en donnant cet emblème
de l'astronomie à la F.A..A..Q. pour le Concours Méritas.
Bonne chance aux futurs gagnants.
Réal Manseau
Note : ce texte avait paru dans " Le Québec astronomique " de février 1981.
Bravo à Denis Martel, récipiendaire du Trophée Meritas 2016.
Damiem Lemay, responsable du jury lui remet le prix.
2016 |
Denis Martel |
Club d'astronomie le ciel étoilé de St-Pierre de la rivière du sud |
2015 |
Raymond Fournier |
Club d'astronomie CAPRICE |
2014 |
Michel Nicole |
Société d'astronomie du Planétarium de Montréal |
2013 |
Marc Archambault |
Club Cassiopée de Québec |
2012 |
Yvan Prégent |
Club d'Astronomie de Dorval |
2011 |
Pierre Bouliane |
Club Véga de Cap-Rouge |
2010 |
Georges Hamel |
Club d'astronomie de Drumondville |
2009 |
Pierre Tournay |
Club d'astronomie, Les Lunatics de Hudson |
2008 |
Martin Rochette |
Club d'astronomie Jupiter de Trois-Rivières, Centre d'observation astronomique des monts Notre-Dame |
2007 |
Rémi Lacasse |
Club d'astronomie de Mont-Tremblant |
2006 |
Lorraine Morin |
Club d'Astronomie de Dorval |
2005 |
Maurice Bédard |
Association des astronomes amateurs de l'Abitibi-Témiscamingue |
2004 |
Claude Boivin |
Club d'astronomie Véga de Cap Rouge |
2003 |
Claude Duplessis |
Le groupe Mordus² Ciel |
2002 |
Philippe Moussette |
Club VÉGA de Cap Rouge |
2001 |
Allan Rahill |
Club des astronomes amateurs de Laval |
2000 |
Luc Bellavance |
Club d'astronomie de Rimouski |
1999 |
Pierre Bureau |
Club d'astronomie de Chibougamau |
1998 |
Ronald Ouellette |
Club des astronomes amateurs de Laval |
1997 |
Jean-Marc Richard |
Club des astronomes amateurs de Laval |
1996 |
Albert Côté |
Club d'astronomie de Drummondville |
1995 |
Gilbert St-Onge |
Club d'astronomie de Dorval |
1994 |
Marc-André Gélinas |
Société d'Astronomie de Montréal |
1993 |
Thomas Collin |
Club Jupiter de Trois-Rivières |
1992 |
Michel Dionne |
Club d'astronomie de Drummondville |
1991 |
Maurice Provencher |
Société d'Astronomie de Montréal |
1990 |
Jean Vallières |
Club Mira |
1989 |
Patrice Gérin Rose |
Société d'Astronomie de Montréal |
1988 |
Mario Lapointe |
S.R.A.C. Québec |
1987 |
François Bourbeau |
Club d'astronomie de Drummondville |
1986 |
Huberte Palardy |
Société d'Astronomie de Montréal |
1985 |
Alphonse Tardif |
Club d'astronomie du Cegep de Lévis |
1984 |
Denis Bergeron |
Club de Val-des-Bois |
1983 |
Lucien Coallier |
Société d'Astronomie de Montréal |
1982 |
Damien Lemay |
Club d'astronomie de Rimouski |
1981 |
Michel Rebetez |
Club d'astronomie de Drummondville |
1980 |
Réal Manseau |
Club d'astronomie de Drummondville |
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