Le souvenir d'enfance qui me revient en pensant aux nuits étoilées est celui des
aurores boréales. Je vivais à la campagne et, étant adolescente, j'avais
l'occasion d'aller danser les fins de semaines. En revenant, je marchais en
compagnie de ma sœur et on pouvait voir un ciel exempt de pollution
lumineuse. Je me rappelle les pans de lumière dansant vers le nord. On aimait
bien voir la constellation d'Orion, plus particulièrement les étoiles de la
ceinture qu'on appelait les trois rois mages. Chacune s'était choisi une étoile :
la mienne était Véga, celle de ma sœur Sirius.
J'ai voulu connaître le ciel il y a environ 8 ans, quand j'ai lu le livre Night
Watch de Terence Dickenson. Ce livre m'a emballée sans mesure. Je l'ai lu à
trois reprises, chaque fois avec autant de plaisir. A partir de ce moment, j'ai
voulu faire de l'astronomie sérieusement. J'ai repéré le club de la SAPM sur
internet et j'ai commencé à aller aux réunions. Le club proposait des soirées
d'organisations à chaque mois et toujours j'attendais avec anticipation le
moment de pouvoir enfin mettre l'œil à l'oculaire. J'ai attendu en vain. Il n'y a
jamais eu de sortie. En désespoir de cause j'ai décidé de faire une visite au
Mont Mégantic où finalement j'ai eu le bonheur de regarder dans un télescope.
Le premier objet que j'ai vu est Albireo dans le télescope de Vélan. L'hiver
suivant je me suis inscrite au camp d'astronomie. C'était un enchantement. Je
n'ai pas manqué un camp depuis ce temps. J'ai eu mon propre télescope à peu
près dans ce même temps. C'est un Newton à base Dobson avec un miroir de 8
pouces f/6. J'ai modifié ce télescope incessamment ! Je l'ai habillé royalement.
Je suis devenue membre du comité d'administration du club de la SAPM il y a
quatre ans et je le suis toujours, maintenant comme vice-présidente. Le club
possède maintenant son propre site d'observation à Hemmingford, projet dont
je me suis occupée intensément depuis le début. Je suis membre du club Les
Mordus du Ciel, un petit groupe d'observateurs dévoués. L'année dernière j'ai
préparé une conférence pour notre club ayant comme sujet les nébuleuses
planétaires. Ce projet a demandé beaucoup de travail mais j'ai aimé
l'expérience. Je suis aussi collaboratrice régulière de la revue L'Observateur.
J'aime beaucoup l'observation. Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir
et à redécouvrir. Je lis aussi beaucoup sur la cosmologie. L'astronomie est une
activité qui offre toujours de nouveaux défis et où on peut apprendre sans cesse.
Par contre, l'observation c'est la nuit! Il faut sacrifier son sommeil et on souffre
souvent de la fatigue.
C'est le prix à payer!
Rachelle Léger
février2006
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